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 Taxi Boy 
J'ai eu la chance de voir Daniel Darc, qui vient de nous quitter, sur scène en 2007.
Cela fait partie des concerts qui m'ont réellement mis une claque.

Il était programmé en fin de soirée dans une petite salle dijonnaise, L'Athénéum.
Ce concert m'a marqué par l’exceptionnelle émotion et bouleversante sensibilité dégagée par l'ex-Taxi Girl, merveilleusement accompagné, entre autres, par un violoncelle.

Artiste à fleur de peau réellement absorbé par sa musique et ses textes, il a offert un set qui reste aujourd'hui encore, malgré tout ce que j'ai pu voir en live depuis, comme un souvenir impérissable.

L'anecdote concernant ce concert et le personnage me vient d'un collègue photographe présent ce jour-là, qui devait réaliser un portrait posé de lui, backstage.
Au tout début de la séance photo, Darc l'interrompt pour se repeigner. Le collègue baisse alors son appareil et voit le chanteur cracher généreusement dans ses propres mains, les frotter l'une contre l'autre, avant de les plaquer sur ses cheveux afin de les lisser.
Punk attitude.

J'ai pu réaliser des photos du concert à même la scène, entre 2 rideaux, côté jardin.
A l'époque mal équipé avec mon vieux D70 qui supportait mal les hautes sensibilités, les images que j'ai faites de lui ne sont pas parfaites techniquement.
Mais, aujourd'hui, je me dis que c'est sans doutes une bonne façon de le voir : avec des défauts.

"Quand je mourrai, j'irai au paradis, c'est en enfer que j'ai passé ma vie" disait-il.
Nul doute qu'aujourd'hui, il y est.

Daniel Darc, L'Athénéum, Dijon - février 2007
photo non libre de droits



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 RIP Magic  
Magic Slim nous a quitté, le 21 février, à l'âge de 75 ans.

Pilier et ambassadeur de la scène blues chicagoane, qui fit débuter entre autres John Primer, il était un maître incontesté du shuffle.

Gros son, basse (qui fût un temps tenue par son propre frère) très présente, Magic Slim avait une patte inimitable. Géant à la bonhommie impressionnante, sa stature, comme sa musique, le rendait reconnaissable de suite.

Je l'ai vu à plusieurs reprises, au festival blues de Cahors dans les années 2000, puis à côté de chez moi, à Talant, 2 autres fois, dont la dernière fois en 2010.

Son dernier album, Bad Boy, était sorti il y à moins d'un an, en septembre 2012.

Magic Slim, Les Nuits du Blues, Talant - mars 2010
photo non libre de droits


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 Vernet les Bains 
Parmi les albums que j'achète systématiquement dès leur sortie, figurent ceux de Cali.

Cali fait partie de ces chanteurs qu'on adore ou qu'on déteste, un peu comme Bénabar.
J'avais vraiment adoré le précédent, La vie est une truite arc-en-ciel qui nage dans mon coeur.

Le nouveau, Vernet les Bains (village d'enfance du chanteur), sonne moins rock, et s'annonce plus intimiste.
Les thèmes abordés sont plutôt graves, bien sûr l'amour (perdu), la maladie, l'enfance malheureuse, la mort, pour se terminer sur une note plus optimiste avec Happy End, sorte d'hymne aux chansons plus joyeuses, où défilent d'autres chanteurs invités.
Bien sûr, on n'est pas vraiment dans la musique festive. Difficile de sauter en l'air avec une plume dans le derrière à l'écoute de ce CD. On est franchement dans la mélancolie, la nostalgie.
Mais tout ceci est vraiment très bien fait. Les guitares acoustiques, piano, fiddle sont de mise, et l'émotion est au rendez-vous.
Bref, un disque que j'ai déjà écouté plusieurs fois en boucle :)

Egalement dans mes derniers achats discographiques, le dernier Eiffel, Foule Monstre, lui aussi très bon album.
La formation bordelaise réussit le pari d'aborder un virage plus contemporain avec des influences électroniques, des rythmes hip-hop, tout en conservant leur marque de fabrique, cette pop-rock mélodique et bien ficelée.
Le duo Lust For Power avec Cantat est fabuleux.

Cali, festival du Chien à Plumes, Villegusien (52) - août 2011
photo non libre de droits


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 Till I Get Back Home 
J'ai eu le plaisir de recevoir, avant sa sortie officielle prévue cet automne, le nouvel album de mon pote Tomcat Blake, dont je vous parlais il y a quelques années.
Till I Get Back Home est le troisième album solo de cet excellent musicien américain installé en Franche-Comté.

Enregistré en France et partiellement en Floride, masterisé en Californie, le disque révèle 15 compositions originales, plus 5 reprises, le tout agrémenté de petites pistes intermédiaires.

Au menu, du pur Tomcat Blake, oscillant entre blues, country de bon goût et soul. Car notre homme sait tout faire, et généralement avec brio, accompagné par une nouvelle formation.
La guitare est toujours là, mais également la voix. Shuffles, ballades laid-back, l'ensemble est à l'image du bonhomme, affable, authentique et sincère.

Ma petite préférence va à 15 Years, ainsi qu'à Goin' Back South, morceau d'ouverture du disque, dont Tom offre l'écoute sur son site, ainsi que ci-dessous (CD en écoute sur Cdbaby et Deezer) :


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 Neuf ans ...  

Neuf ans que j'attendais ça.

Jimmie Vaughan, le "Bad Boy" d'Austin, grand frère de feu Stevie Ray Vaughan, légendaire guitar-heroe des années 90, vient enfin de sortir un nouvel album.
Jimme Vaughan Plays Blues, Ballads & Favorites réunit une quinzaine de covers de titres des années 50, de Jimmy Reed à Little Richard, en passant par Willie Nelson.

L'orgue Hammond est moins présent et ne fait plus par exemple les lignes de basse si caractéristiques sur ses précédents albums, remplacées ici par une vraie basse. Une section de cuivres vient également renforcer l'assise rythmique et appuyer le côté vintage de l'album.
Bien évidemment, on retrouve Lou Ann Barton qui vient assurer le chant sur une poignée de titres.

Sans pour autant révolutionner l'histoire du blues, ce disque (autoproduit) reste pour moi un album de chevet.
J'aime Jimmie Vaughan pour la classe naturelle, la décontraction, le style et le son inimitables. Là ou Stevie Ray mettait 50 notes pour dire quelque chose (avec talent), Jimmie n'en met que 2 ou 3 et fait pourtant passer le même message.
Jimmie Vaughan c'est tout l'art de l'économie et aussi celui du silence, essence même de la musique.

Album moins soul que les précédents, et plus dans la lignée des premiers Fabulous Thunderbirds auxquels il a participé. Quel pied !

Ci-dessous une petite vieillerie (photo argentique) pour illustrer : Jimmie que j'ai pu approcher en vrai il y a 8 ans. Juste après cette photo, je lui faisais dédicacer son album de l'époque. Un vrai groupie je vous dis ! :))

Jimmie Vaughan en conférence de presse,
festival Blues Passions, Cognac - juillet 2002
photo non libre de droits



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