navigation   le site   \  le blog vendredi 19 avril 2024      
 Tutoriel : les photos de concert, ma façon 
<a herf="https://www.didiertaberlet.fr/blog/index.php?entry=entry071115-190442">tutoriel sur la photo de concert</a>
A l'instar de l'excellent Alain Grodard, je me lance aujourd'hui dans une explication sans prétention de la façon que j'ai de faire mes photos en concert.
J'ai déjà parlé sommairement de ce sujet sur cette page de mon site, mais ici je vais essayer d'être plus précis.

D'abord, il est bon de préciser que je possède un boitier Nikon D70. Aujourd'hui cet appareil est dépassé sur le plan technique et des performances.

Question sensibilité, je suis toujours, pour les concerts en intérieur bien sûr, à 800 ISO. Le D70 bruite très rapidement au delà. De nombreaux boitiers plus récents (Canon notamment) supportent mieux des sensibilités plus élevées.

Je choisi également le mode priorité ouverture, et très souvent, je règle mon diaphragme sur la plus grande ouverture. Je recherche avant tout à faire entrer le maximum de lumière, et profiter ainsi de la grande possibilité d'ouverture offerte par l'objectif.
La profondeur de champ (la zone nette entre deux éléments) s'en retrouve donc très réduite. Il faut alors bien veiller à soigner sa mise un point, sinon on aura facilement une perte de netteté.
Généralement, je fais ma mise au point comme en portrait, c'est-à-dire sur l'oeil du sujet le plus proche de moi. Attention, souvent les autofocus se focalisent facilement sur les matières denses, comme les micros, plutôt que sur une matière plus souple comme la peau humaine.
Concrètement, je mesure la lumière, la mémorise, je fais ma mise au point, la mémorise, puis je recadre avant de déclencher.

Parfois, et même de plus en plus souvent, il m'arrive de passer en priorité vitesse (lorsque les conditions de luminosité sont faibles, ou lorsque les lumières changent rapidement). Je me calle alors aux alentours du 1/160eme de seconde.
Cela évite d'avoir à mesurer la lumière et mémoriser cette mesure avant de faire la mise au point, recadrer et enfin déclencher. Gain de temps donc.

Au niveau de la mesure d'exposition, je choisi très souvent la mesure pondérée centrale. C'est, je pense, celle qui correspond le mieux à la luminosité des concerts que je fréquente. Lorsque je me mets en priorité vitesse, je bascule alors en mesure spot, pour avoir une mesure (qui ne sera qu'indicative) des hautes lumières. Il faut s'attendre alors à avoir des rendus sombres assez bruités du fait de sous-exposition.

Le D70 encaisse mal les écarts d'exposition importants comme on trouve souvent en concert. Ainsi, un rendu clair (comme la peau d'un visage par exemple) peut vite se retrouver "cramé". Je choisi alors, au début du concert et après quelques tests, de sous-exposer mes prises de vue (de -0.3 à -1 IL au maximum).
Là aussi, des boitiers plus performants n'ont pas besoin de cette manoeuvre car ils encaissent mieux les écarts d'exposition.

Pour le choix des focales, je vous renvoye à cet article que j'avais écrit il y a quelques temps.

Niveau traitement des images, je travaille toujours avec le format de fichier Raw à la prise de vue. Mais ceci fera l'objet d'un prochain article.

Concernant la composition des images, des cadrages, je veille à faire attention aux éléments parasites qui peuvent perturber la lecture de l'image. Par exemple, éviter les micros ou pieds de micro qui peuvent empiéter sur les sujets, de même que les têtes de guitare.
Aussi, je fais attention à avoir dans mon cadrage le sujet, son instrument si il en a un, mais si possible dans leur intégralité. Souvent je vois sur des photos de concert des têtes partiellement coupées, des guitares dont il en manque la moitié, et j'avoue que, personnellement, je souffre à voir ce genre de choses :))

J'aime "chiader" mes images, pour en avoir une lecture la plus simple et agréable possible. C'est juste un choix personnel.

De la même façon, j'ai fait le choix de privilégier la "qualité" (même si je trouve le mot pompeux), au détriment de la quantité d'images. Je préfère ramener et sélectionner peu d'images afin de ne montrer que celles dont je suis satisfait, plutôt que d'avoir à tous prix des images de tous les membres du groupe par exemple.


J'apprécie également quand une photo de scène "respire", quand son cadrage laisse du champ vide, c'est je pense une façon de matérialiser l'espace, la dimension.

Enfin, je pense qu'il est très important d'avoir son propre style, sa propre patte. Ne pas forcément chercher à "copier", ou à "faire comme".
Généralement, on pratique la photo de scène par passion pour la musique, alors autant se laisser aller à exprimer ce qu'on ressent sur le plan personnel lors d'un concert.

Un petit mot concernant la discrétion : essayer de se faire le plus petit possible, ne pas géner ni les artistes, ni les spectateurs (qui ont payé leur billet d'entrée, et qui donc aspirent à ne pas être dérangés d'une façon ou d'une autre).

Voilà, tout ceci n'est que ma façon de faire, cela n'a rien d'exhaustif :))

Et bientôt je posterai un nouvel article concernant le traitement de mes images de concert.

NOTE : voir aussi la rubrique Infos Photos Concerts sur mon site.



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